Discours - conférencier : M. Derek H. Burney, président et chef de la direction, CAE Les défis de l'industrie canadienne en matière de défense et d'aérospatiale


Discours prononcé par Derek H. Burney
Président et chef de la direction, CAE

Le 18 mars 2003

Les défis de l'industrie canadienne en matière de défense et d'aérospatiale

Je sais que la Chambre ne tient pas à ce qu'on utilise sa tribune pour faire la promotion d'une entreprise. Alors, autant vous prévenir : je vais un peu enfreindre la règle. Mais comme il y a peu de chances que mon discours vous amène à me passer des commandes, j'espère que vous trouverez qu'il va un peu au delà de la publicité. J'exprimerai aussi quelques réflexions qui débordent le périmètre de mes actuelles fonctions, sans cependant sortir du cadre du sujet. (Non, il ne s'agit pas des élections au Québec!).
 
J'ai constaté il y a longtemps que les Montréalais connaissent bien le nom de CAE, même s'ils n'ont pas toujours une idée précise de ce que CAE fait. « C'est le domaine des simulateurs de vol», disent habituellement les gens, sur un ton souvent plus interrogateur qu'affirmatif.
 
L'activité de CAE tourne effectivement en bonne partie autour de la simulation de vol. Les simulateurs que nous construisons sont le summum de la réalité virtuelle. Où que vous décidiez d'aller, ils vous y emmènent, de jour, de nuit et par tous les temps, sans jamais vous faire quitter le sol (ni risquer de perdre vos bagages!) Amusant? Oui, ça l'est. Mais comme un simulateur coûte dans les 15 millions de dollars et est un peu gros pour mettre dans votre salon, vous comprendrez que je ne compte pas en vendre ici aujourd'hui!

Ces simulateurs de vol, dont nous sommes surtout connus pour être le premier constructeur mondial, sont un héritage dont nous sommes fiers, mais ils ne représentent aujourd'hui que le quart de notre activité.

Depuis peu de temps, nous sommes devenus fournisseur de solutions intégrées de formation, c'est-à-dire de formules qui réunissent dans un ensemble complet le matériel et la prestation de services de formation. Ces solutions, nous les offrons aux clients du secteur civil ou commercial, ainsi qu'aux militaires, à qui elles procurent ce que nous appelons la « carte maîtresse» sur le plan de la sécurité, de la préparation à l'action et de l'efficacité.
 
Ce virage stratégique a doté CAE de l'assise qui lui permet désormais d'avoir une croissance plus stable et plus équilibrée. Et cette stratégie fonctionne, en dépit de certains forts vents commerciaux contraires.

Le nouveau visage du plus grand de nos secteurs d'activité, le secteur Civil, donne la mesure de notre transformation. Nous avons dépassé le stade de la vente au coup par coup de simulateurs pour offrir désormais aux pilotes des formules de formation complètes, avec plus de 80 simulateurs mis à leur disposition dans 18 centres de formation répartis sur quatre continents.
 
C'est ainsi qu'aujourd'hui CAE n'est plus seulement le numéro un des fournisseurs de simulateurs pour avions civils. En trois ans à peine, elle est devenue le numéro deux des fournisseurs indépendants de services de formation aéronautique pour les pilotes d'avions régionaux, d'avions d'affaires et d'avions à réaction gros porteurs.

Parce que le marché de la formation est de nombreuses fois plus vaste que notre traditionnel marché de la vente de matériel, nous avons beaucoup investi dans la technologie et dans l'établissement d'un réseau mondial de centres de formation. Nous finançons notre expansion prudemment par de judicieuses opérations de cession-bail à long terme, en faisant bien attention à ajuster nos projets de croissance sur la demande exprimée par le marché et sur les flux de trésorerie que dégage l'activité de ce segment. Ainsi, à mesure que notre activité de formation prend de l'ampleur, notre dette va aller en diminuant, tant en valeur absolue qu'en valeur relative.

Notre but est de doter la note en matière de formation, et pour cela nous voulons révolutionner la façon dont sont actuellement formés les pilotes.

La technologie de pointe de CAE est son principal élément différentiateur, et ce caractère distinctif vient en renfort de prestations de formation qui forment une gamme complète allant des cours en salle jusqu'aux séances sur simulateurs de vol du dernier cri, en passant par les programmes complémentaires sur ordinateur individuel et sur Internet.
 
En procurant ce que nous appelons « la carte maîtresse » en matière de formation, notre but est d'assurer une plus grande sécurité à tous ceux qui volent.
 
La performance de ses deux autres secteurs d'activité, le Militaire et le Naval, a fait aussi de CAE la plus grande entreprise canadienne travaillant pour la défense, et en cela réside un autre fondement de l'équilibre de sa croissance.

Notre secteur militaire procure à une bonne trentaine de forces de défense dans le monde la « carte maîtresse » en matière de préparation opérationnelle. La simulation de vol, tant pour avions que pour hélicoptères, demeure le domaine d'élection, mais nous simulons aussi de plus en plus d'activités au sol pour l'armée de terre.

Notre secteur Naval se développe sur le marché civil mais dessert lui aussi avant tout une clientèle militaire. Ses systèmes d'automatisation équipent les navires de 16 marines nationales, et il s'agit là de systèmes qui assurent la conduite réelle de navires réels, naviguant sur toutes les mers. Ces deux secteurs s'orientent eux aussi vers la formation, assurant l'entraînement par la simulation des pilotes et des équipages de sous-marins dans des centres installés par CAE au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Canada.

Partout dans le monde, la formation par la simulation gagne du terrain dans les armées modernes. Moins chère, elle est aussi plus sûre. Dans certains cas, elle crée un environnement virtuel qu'il est impossible de créer dans la réalité. Elle permet la participation simultanée à une même action de forces armées géographiquement éloignées les unes des autres, et elle peut être un excellent moyen de répéter des missions délicates dans un environnement très réaliste. Elle permet même aux militaires de faire l'essai de nouveaux systèmes et de nouveaux matériels avant même que ceux-ci soient disponibles. Plus la simulation devient réaliste, plus la formation peut être efficace.

Les technologies de simulation numériques trouvent aussi de nouvelles applications en dehors de la formation, dans le domaine de la modélisation, de l'essai et de l'intégration de nouveaux systèmes au stade de leur conception : c'est l'acquisition sur la base de la simulation, un concept qui abaisse le coût et élève la qualité des nouveaux programmes militaires. C'est ainsi que nous comptons voir Boeing utiliser nos logiciels et nos capacités de simulation pour créer et tester des systèmes de défense antimissiles qui pourraient un jour détourner des missiles balistiques dirigés sur des villes nord-américaines.

Le Canada utilise nos logiciels comme laboratoire d'étude de drones destinés notamment à la surveillance côtière. Nos logiciels servent aussi à tester et à mettre au point des systèmes interopérables qui seront capables de collecter les informations en provenance d'une multitude de capteurs et de satellites, de traduire cette information en connaissance du champ de bataille, puis d'envoyer des ordres permettant en temps opportun une action ciblée sur la ligne de front.

Les rapides progrès de la technologie graphique provoquent pour leur part une révolution au niveau de la fidélité et du coût des systèmes visuels qui sont au cœur de la simulation. La photographie par satellite nous permet désormais de reproduire en trois dimensions des images de lieux et de paysages de partout dans le monde, et grâce aux données cartographiques et d'imagerie disponibles en masse croissante, nous atteignons un niveau de réalisme sans précédent.

Dans notre activité, les principaux moteurs sont l'innovation, la productivité et le personnel.

L'innovation technologique, dont j'ai déjà donné plusieurs exemples, est vraiment ce par quoi CAE se distingue sur le marché. Le fait le plus important à noter à ce propos est que Montréal est le lieu où s'effectue l'essentiel de notre recherche-développement (R et D), laquelle absorbe annuellement environ 10 pour cent de notre chiffre d'affaires, soit la valeur de nos ventes au Canada.
 
L'innovation ne concerne pas que les produits. Elle concerne aussi l'amélioration des processus. Grâce à une réduction draconienne de notre temps de cycle de fabrication et à une quasi-élimination des petites imperfections dans nos produits, nous avons réussi à conserver de bonnes marges et une bonne rentabilité, en dépit du retournement du marché et d'une âpre concurrence sur les prix. En réalisant aussi une gamme de produits pour le marché mondial, nous sommes parvenus à créer ici même, au Canada, une plate-forme qui est de taille à rivaliser avec la concurrence.

Évidemment, l'innovation et la productivité dépendent en bout de ligne du personnel. Et nous avons la chance de disposer d'une masse critique de personnes hautement motivées ici même, à Montréal, ville où nous employons 4 000 personnes, soit les deux tiers de nos effectifs. Ce personnel n'a pas seulement les compétences voulues, il a aussi l'attitude voulue (ce qui explique pourquoi plusieurs de ses membres sont ici aujourd'hui!)

Pour constituer cette masse critique, nous avons pu largement compter sur les diplômés très bien formés qui sortent de nos excellentes universités locales, et sur un afflux constant de néo-canadiens qualifiés et créatifs.

Plus de 60 nationalités sont représentées chez CAE à Montréal. Tous ces gens savent parler la langue des clients de plus d'une centaine de pays. C'est une source de fierté, et cela fait partie de notre carte maîtresse. Notre unité dans une telle diversité est un atout authentiquement canadien, et un avantage de Montréal, qui contraste de façon frappante avec l'intolérance morale et religieuse que l'on trouve ailleurs dans le monde. C'est un bien que nous devons tous protéger comme un trésor en nous gardant de le considérer comme une chose acquise.

On me demande souvent comment il se fait que le chef de file mondial de la technologie de simulation ait son siège à Montréal. C'est une bonne question, à laquelle on peut répondre d'un mot : les gens. Il y a plus de 50 ans, une douzaine d'anciens combattants de la Deuxième Guerre mondiale réunis dans un hangar désaffecté de Saint-Hubert décidaient de créer quelque chose de neuf. Pionniers de la CAE d'aujourd'hui, ils commencèrent avec les radars du Grand Nord canadien. Par milliers, des personnes de talent leur ont emboîté le pas pour faire de Montréal le centre d'excellence de l'aéronautique canadienne. Ce sont les gens qui font la différence.

Montréal est un pôle d'excellence de l'aéronautique canadienne. Il était donc logique que Montréal accueille, en mai, le salon annuel WATS, le World Airline Training Conference and Trade Show. Pour quelque 600 responsables de formation des compagnies aériennes, de l'industrie aéronautique et des organisations de l'aviation, WATS 2003 sera l'occasion d'un grand rassemblement. L'événement sera une première au Canada, et CAE est heureuse d'en être commanditaire d'accueil.

Montréal est importante pour CAE, et l'inverse est aussi vrai. CAE n'est qu'un élément d'un vaste ensemble d'entreprises montréalaises qui, globalement, comptent pour plus de la moitié de l'industrie aéronautique et de défense canadienne.

Ce secteur est un secteur d'une grande importance pour l'économie de tout le pays, qui emploie près de 90 000 Canadiens dans des métiers passionnants et bien rémunérés. La valeur de sa production dépasse les 20 milliards de dollars, et 80 pour cent de cette production est exportée (à hauteur de 90 pour cent dans le cas de CAE), produisant un revenu d'exportation et un surplus annuel substantiel dans la balance nationale des paiements.

J'estime donc que les entreprises aéronautiques n'ont aucune raison d'avoir des scrupules à recevoir un appui financier de l'État. Cet appui est minime en comparaison de celui que reçoivent nos concurrents européens et américains, et il est minuscule en comparaison de ce que notre existence fait entrer dans les caisses de l'État. C'est une compensation pour des taux d'imposition qui sont plus élevés qu'au sud de la frontière. Quant au programme de partenariat technologique du gouvernement fédéral, il s'agit d'un authentique partenariat en matière d'innovation. Sur 10 dollars que les entreprises investissent dans leurs programmes de R et D relevant de ce partenariat, il ne leur en revient qu'environ le quart, et le gouvernement touche une redevance sur les débouchés futurs.

L'aéronautique est un secteur d'excellence mondiale pour le Canada. Nous devrions nous efforcer de le mettre en valeur au lieu de le dénigrer, et soutenir ses efforts, au lieu de les saper, surtout en un temps où le marché se porte vraiment mal.

L'ensemble du secteur aéronautique vit des jours difficiles (dire que ses perspectives sont « incertaines » est un euphémisme digne du plus réservé des observateurs canadiens.)

Les entreprises aéronautiques jouent doublement de malchance : d'un côté, des marchés déprimés, de l'autre, l'éminence d'une guerre, et tout cela dans le climat général d'incertitude qui plane sur l'économie mondiale.

Certaines entreprises sont plus touchées que d'autres. Les avionneurs redimensionnent leur capacité de production en fonction d'une demande qui est en déclin à court terme.
 
Les transporteurs, surtout les grandes compagnies nord-américaines, font largement les frais de ce que l'on a baptisé désormais la « pire année de l'histoire de l'aviation ». Il leur faut revoir complètement leur modèle d'entreprise, ce qui, à terme, devrait être bénéfique aux constructeurs de jets régionaux comme Bombardier.

Les compagnies aériennes souffrent aussi des appréhensions des voyageurs, qui évitent de prendre l'avion. Ne méritent-elles pas qu'on les décharge un peu des impositions, taxes spéciales, frais d'améliorations aéroportuaires et autres fardeaux fiscaux qui leur enlèvent toute possibilité de redresser leur situation? Au même titre que tous les usagers du transport aérien, elles apprécieraient que l'on rétablisse un meilleur équilibre entre un nécessaire renforcement de la sécurité et le désir de subir moins de tracasseries dans les aéroports.

Sans doute, ce qui ferait le plus de bien à tout le monde serait une vigoureuse reprise du marché aéronautique.

S'étant diversifiée dans la formation et réalisant plus de la moitié de son chiffre d'affaires dans le secteur militaire, CAE est moins vulnérable que beaucoup d'autres acteurs. L'incertitude du marché est le grand défi pour son secteur Civil. Et à l'heure où se prépare la guerre, les besoins en formation passent au second plan derrière les impératifs opérationnels.
 
Être Canadiens constitue un défi d'un autre ordre sur le marché militaire. Force nous est d'avoir une clientèle mondiale, car la demande intérieure à elle seule ne permettrait à aucune entreprise canadienne du secteur de la défense de survivre. Mais la politique n'est jamais loin quand il est question de contrats de défense, et être les meilleurs n'est donc pas toujours suffisant pour l'emporter.

CAE a beau travailler dans le domaine de la réalité virtuelle, elle ne se fait aucune illusion sur les défis qui l'attendent. Les risques sont réels, mais les opportunités aussi. C'est pourquoi les mots d'ordre actuels chez CAE sont : attention, persévérance et engagement. Nous avons une stratégie de croissance que nous tenons pour crédible et une équipe qui est déterminée à réussir son avenir. Nous sommes convaincus que notre entreprise sera florissante quand les nuages d'orage se dissiperont. Et ils vont se dissiper.

Mais nos défis sont peu de chose en comparaison des graves décisions que doivent prendre tant de dirigeants de ce monde. J'en viens ainsi à la dernière partie, purement personnelle, de mon propos, où j'évoquerai les réflexions que m'inspire ma précédente carrière au gouvernement.

Nous vivons aujourd'hui dans un monde nouveau, un monde très précaire.
 
La crise irakienne, dont nous suivons les événements pas à pas (et en couleur!) sur nos postes de télévision, évolue pratiquement d'heure en heure. Elle malmène les anciennes alliances et les institutions internationales, qui risquent fort d'être du nombre des victimes de la guerre, si
celle-ci a lieu, comme cela semble probable.

Étant l'unique hyperpuissance, les États-Unis ont un pouvoir absolu. En même temps, ils se sentent un peu seuls et de plus en plus déçus et mécontents, mais ils sont très déterminés.

Depuis le 11 septembre, ils se considèrent en guerre contre les terroristes prêts à frapper de nouveau à l'aveugle, et contre les tyrans prêts à se servir des armes de destruction massive qu'ils possèdent. On peut penser ce qu'on veut de la position adoptée par les Américains face à l'Irak, mais il n'y a aucun doute à avoir sur leur détermination.

L'aversion que la guerre inspire est palpable dans tous les pays. La préférence pour une action militaire sanctionnée par des Nations unies vraiment unies s'exprime de façon tout aussi évidente. Après tout, l'action militaire préventive est lourde d'incertitudes, et le combat armé lui même pourrait bien être moins difficile que les conséquences qu'il aura pour la région et pour le
monde dans son ensemble.

Que devrait faire le Canada? Ma foi, ni sa position très étudiée d'ambivalence, ni ses manœuvres en coulisses n'ont donné de réels résultats. Le plus inquiétant, ce sont ces bouffées juvéniles d'anti-américanisme qui servent seulement à certains de moyen de se mettre momentanément en valeur (et de bien mauvaise façon).

À mon sens, la relation du Canada avec les États-Unis est trop importante pour admettre les tergiversations, et trop vitale pour être traitée avec détachement. Je pense que le véritable esprit canadien s'est manifesté de façon évidente dans l'hospitalité de l'accueil qui a été réservé chez nous aux Américains dont les vols ont été détournés sur le Canada tout de suite après la tragédie du 11 septembre, et dans l'attitude aussi des 100 000 personnes venues se recueillir sur les pelouses du Parlement, en mémoire des victimes de l'attaque terroriste.

Les Américains traversent une période où il leur ferait du bien d'avoir les conseils amicaux et le réconfort de voisins de confiance. Nous avons été, dans le passé, porteurs de cette confiance et en position d'exercer une telle influence.

J'aurais personnellement préféré voir le Canada prendre place dans la « coalition des États de bonne volonté », aux côtés des États-Unis, du Royaume-Uni et de l'Australie. Cela aurait été en accord avec nos traditions et nos intérêts, y compris l'intérêt que nous avons de voir l'ONU faire plus que de la figuration dans le règlement des crises internationales. Nous acceptons sans mot dire la protection des États-Unis, mais nous ne sommes pas prêts à les payer de retour.

Si notre intention est vraiment d'exercer une quelconque influence sur les États-Unis dans les périodes comme celle-ci, nous devons nous préoccuper beaucoup plus de ce qui est juste que de ce qui est dans l'air du temps. Et comme preuve de nos convictions , nous devons apporter soit un engagement tangible, soit des solutions de rechange qui soient crédibles.
 
Nous avons vaillamment tenté ces dernières semaines de trouver un terrain d'entente et d'obtenir un consensus à l'ONU, mais il est apparu impossible de combler le fossé entre les dissidences. Nous avons choisi de ne pas prendre part aux affrontements (et il était de toute façon trop tard pour faire autrement). Nous devrions à présent penser sérieusement au meilleur rôle que le Canada pourra jouer pour assurer un semblant de stabilité au lendemain de la guerre.

Je crois que nous devons aussi intensifier nos efforts pour contrecarrer les attaques terroristes aveugles contre l'Amérique du Nord. S'il nous est permis de penser que nous n'en serons pas la cible, nous avons l'obligation d'aider nos voisins que nous savons être visés. À mon avis, ce n'est pas seulement la bonne chose à faire, c'est aussi le meilleur moyen de préserver les intérêts vitaux du Canada.

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