Santé mentale au travail : prioriser le bien-être du personnel

Dans le cadre de la Journée Bell Cause pour la cause du 26 janvier dernier, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain a organisé un panel virtuel composé de leaders d’entreprises qui ont à cœur la santé mentale.

En compagnie de Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre, et de Karine Moses, première vice-présidente, développement de contenu et nouvelles et présidente, direction du Québec de Bell, nos conférenciers ont échangé sur les meilleures pratiques en santé mentale et les avantages mutuels d’investir dans le bien-être des travailleurs.

Cette table virtuelle a réuni Martin Enault, entrepreneur en résidence en chef au Centech, Danièle Henkel, présidente des Entreprises Daniele Henkel et fondatrice de Henkel média, et Geneviève Provost, associée directrice pour la province de Québec et la région de la Capitale-Nationale de Deloitte.

En parler pour conscientiser 

La première étape pour prendre conscience des enjeux de santé mentale consiste à en parler, y compris au sein de la direction d’une organisation.

« Il faut que les leaders s’expriment, soient ouverts sur leur santé mentale. J’ai dit à mes employés que j’avais eu des moments de fatigue pendant cette pandémie. C’est un moyen de libérer la parole. » – Michel Leblanc, président et chef de la direction, Chambre de commerce du Montréal métropolitain

« Les problématiques en santé mentale ne constituent plus un secret. Ce qu’on fait aujourd’hui est vraiment important. Il faut toutefois poursuivre les discussions au-delà d’une journée et trouver des solutions à tous les niveaux pour toutes les tailles d’entreprises. » – Danièle Henkel, présidente des Entreprises Daniele Henkel et fondatrice de Henkel média

Un constat partagé par Geneviève Provost, qui se projette déjà dans l’après-crise pour sa gestion de la santé mentale :

« La pandémie a provoqué une prise de conscience additionnelle sur l’importance de se préoccuper de la santé mentale. Le bien-être est maintenant en tête des priorités de chacun, y compris dans le domaine corporatif. C’est un enjeu qui va subsister au-delà de la crise actuelle. » – Geneviève Provost, associée directrice pour la province de Québec et la région de la Capitale-Nationale de Deloitte

Pandémie et santé mentale des travailleurs : état des lieux

La pandémie a généré beaucoup d’inconnu, et l’humain n’est pas habitué à une telle déstabilisation. Après deux ans de crise sanitaire, Martin Enault, Danièle Henkel et Geneviève Provost s’entendent pour dire que la santé mentale des travailleurs est dans une situation critique.

Une étude réalisée par Deloitte démontre d’ailleurs que la pandémie a augmenté la pression exercée sur les gestionnaires et que leur santé mentale s’est détériorée. En cause : le surmenage et le désir de soutenir adéquatement le mieux-être de leurs employés dans un contexte incertain.

« Plutôt que d’adopter une approche réactive, nous devons travailler en amont et munir les employés de tous les outils concrets qu’ils peuvent utiliser pour aller mieux et aider les gens autour d’eux à aller mieux. » – Martin Enault, entrepreneur en résidence en chef au Centech

« La vulnérabilité n’est pas une faiblesse, c’est de l’authenticité. Face à cette crise inconnue et incompréhensible, il faut donner aux gestionnaires une compétence émotionnelle. » – Danièle Henkel

Des solutions pour améliorer la santé mentale des travailleurs

Les trois intervenants en arrivent au même constat : ce n’est pas tout le monde qui a la capacité de détecter ses propres enjeux de santé mentale. D’où l’importance d’entamer et de renforcer la sensibilisation aux programmes existants auprès des travailleurs.

« Les entreprises ont des programmes qui peuvent venir en aide aux travailleurs. Ces programmes soutiennent les humains qui permettent aux entreprises d’être productives et de réussir. » – Danièle Henkel

Danièle Henkel ajoute que les initiatives en santé mentale – mises sur pied par les entreprises ou non – doivent être publicisées de façon personnalisée. Par exemple, plutôt que d’envoyer une note interne pour informer les employés d’un nouveau programme en santé mentale, un gestionnaire pourrait témoigner de son expérience auprès d’un programme. Cette approche de mise en récit renforce la confiance des employés envers les initiatives en santé mentale et leur employeur.

Cette recommandation résonne avec une donnée interne chez Deloitte :

« On a observé une corrélation entre le bien-être des employés et la proximité avec les leaders. Ce lien-là est particulièrement fort chez nos employés du Québec. On pourrait en conclure que les leaders d’ici s’ouvrent davantage que les autres. » – Geneviève Provost

Et maintenant?

« C’est important d’avoir des individus conscientisés. Cependant, les gestionnaires doivent l’être aussi. Il faut les deux. » – Martin Enault

Le système de santé a connu de grands défis depuis le début de la pandémie. Tout au long de la causerie, les intervenants ont abondé dans le même sens : il faut continuer à parler de la santé mentale et à la documenter. C’est par la discussion, l’écoute et la prise en compte de ces enjeux que nous pourrons construire un système capable de soutenir efficacement les travailleurs et leur santé mentale dans l’avenir.

La causerie est disponible pour écoute sur la chaîne YouTube de la Chambre.

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