Vous êtes une entreprise du secteur de  la construction et vous souhaitez développer vos affaires en Chine? C’est un  bon moment pour le faire, à condition d’avoir une bonne préparation et de  bénéficier d’un accompagnement dans votre démarche.
Un contexte favorable aux entreprises étrangères
Premier marché  mondial de la construction depuis 2010, la Chine s’est dotée d’un nouveau plan  quinquennal 2016-2020, qui met l’accent sur « davantage d’ouverture »  et « un développement partagé » afin d’attirer les entreprises  étrangères 1.
À ces éléments clés  s’ajoute la volonté du gouvernement chinois de développer les édifices verts, qui  compteront pour 30 % des nouvelles constructions d’ici 2020 2 – un autre facteur  déterminant pour toute entreprise innovante, dotée d’une expertise en bâtiment  vert et intelligent et versée à l’international. Ces projets  toucheront majoritairement les villes puisque « l’urbanisation devrait  s’accélérer pour passer de 55 % de la population en 2015 à 60 % en 2020 »,  se traduisant par « une réinstallation de 100 millions de personnes au  cours des cinq prochaines années 3 », selon Yves Tiberghien,  directeur de l’Institute of Asian Research de l’Université de la  Colombie-Britannique (UBC).
Dans ce contexte,  deux destinations d’affaires sont à privilégier. Premièrement, Shanghai. L’un  des principaux secteurs d’activité de cette ville de 23 millions d’habitants –  soit dit en passant, l’équivalent de la population du Québec, de l’Ontario et  du Nouveau-Brunswick – est la construction,  spécifiquement celle de gratte-ciel. Deuxièmement, la Région administrative  spéciale de Hong Kong. Selon  l’équipe d’experts Acclr de la Chambre, ce territoire se caractérise par un  climat propice aux entreprises étrangères et un dynamisme dans la reconstruction et l’aménagement  urbains. Il est à noter que les compagnies d’architecture et de design sont avantageusement  positionnées pour tirer profit de ce marché.
Cette situation est d’autant plus favorable pour nos entrepreneurs grâce  à la volonté des autorités de « faire des success-stories  sino-canadiennes », appuyée par « l’intérêt des grands investisseurs  chinois 4 », comme le souligne  Jean-Philippe Desjardins, président de The Wallrus.
Des déplacements facilités
Les nouvelles liaisons aériennes directes, au départ de Montréal,  facilitent grandement les relations d’affaires avec la Chine. En septembre 2015,  Air China lançait, en partenariat avec Air Canada, le vol Montréal-Beijing.  Cette année, il sera désormais possible de rallier Shanghai en moins de 15  heures, dès le 16 février, date du premier vol inaugural du transporteur aérien  Air Canada.
Les occasions d’affaires ont donc de quoi faire rêver nos entreprises,  mais attention! Percer un tel marché requiert de la prudence et de la  préparation, surtout pour les PME.
Préparation et  encadrement, mantra des entreprises qui percent en Chine
La documentation et l’offre de formation ne manquent pas sur le sujet.  Voici un petit récapitulatif :
    - Ayez une bonne connaissance de votre marché
 
L’étude de marché est  une des clés de la réussite de votre projet. Elle vous permettra de prendre des  décisions éclairées.
Gardez en tête que la  Chine n’est pas un marché uniforme, que chaque région a ses spécificités. Il  faut donc que votre produit ou service soit adapté au marché visé, selon le  territoire ciblé.
Développer un produit  ou un service dans ce pays requiert du temps et de l’argent. Il faut de deux à  trois années avant que vos efforts soient rentables 5.
    - Déterminez où vous souhaitez vous installer
 
Ce conseil va de pair  avec le premier. Saviez-vous, par exemple, qu’il est plus facile d’établir une  présence à Hong Kong? Cette région bénéficie du système de common law et la  langue de travail est l’anglais. C’est un excellent tremplin vers le reste de  l’Asie 6.
Quant à Shanghai,  c’est une « zone d’essai », selon Debra Lodge, directrice générale,  Marchés internationaux de la HSBC, et responsable en chef, Expansion des  affaires, Amérique du Nord, RMB. « De nouvelles règles financières sont  plus susceptibles d’être mises à l’essai et implantées dans la zone de  libre-échange de Shanghai. On pourrait même vous proposer de vous joindre à des  programmes pilotes », explique cette experte 7.
    - Entourez-vous de partenaires dignes de       confiance
 
Un enjeu stratégique  pour la réussite de votre projet. Choisissez des personnes qui parlent la  langue locale et qui feront le pont, pour vous, entre les cultures. C’est un  atout précieux, notamment en cas de gestion de crise, mais aussi pour vous  aider à comprendre les arcanes administratifs, car il est important de savoir  collaborer avec les autorités chinoises 8.
    - Protégez la propriété intellectuelle de votre       entreprise
 
Certains  entrepreneurs vous conseilleront de garder le développement de votre produit au  Canada afin de vous prémunir du risque de plagiat.
L’équipe d’experts  Acclr de la Chambre vous recommande d’établir une stratégie en la matière,  incluant l’enregistrement en Chine de vos  brevets, de vos marques de commerce ou de vos droits d’auteur 9.
    - Dirigeant ou dirigeante de PME, soyez au fait       du défi qui vous attend
 
À l’image de  l’immensité du pays, ayez conscience de votre capacité de production ou de  livraison. Les quantités devront être adaptées au marché desservi.