Jean-François Roberge revient sur les enjeux de persévérance scolaire dans un contexte de pandémie

Le 18 février dernier, le ministre de l’éducation, Jean-François Roberge, était à la tribune virtuelle de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain dans le cadre des Journées de la persévérance scolaire.

Le ministre Roberge est revenu sur les difficultés liées à la pandémie, sur les investissements importants du gouvernement dans les infrastructures scolaires et les réflexions menées pour l’école de demain.

Des mesures importantes au cœur de la pandémie

La pandémie a fortement affecté les élèves et le personnel éducatif. Les conséquences sociales et psychologiques au sein des écoles continueront de se faire sentir dans les mois et les années à venir.

« Il faut être conscient que des retards d’apprentissage se sont creusés. On observe des problèmes d’angoisse, d’anxiété chez nos jeunes. Il va falloir travailler sur le long terme pour réparer tout ça. » – Jean-François Roberge

C’est notamment ce constat qui a poussé le gouvernement à maintenir les écoles ouvertes le plus longtemps possible.

« Comme société, nous sommes un des endroits où on a le plus gardé nos écoles ouvertes. Nous avons limité les dégâts, et ça aura des bénéfices sur le long terme. Surtout, ça nous a confirmé l’importance d’avoir des élèves en classe, en présence. Les mesures n’ont pas été parfaites, mais je tire mon chapeau aux enseignants, au personnel et aux cadres qui ont réussi à garder le contact avec les élèves. »

Parmi les solutions privilégiées lorsqu’il n’était plus possible de maintenir les écoles ouvertes, le gouvernement a mis en place des mesures qui pourraient avoir un impact durable.

« Le réseau scolaire s’est réinventé pendant la pandémie. L’enseignement à distance est un bon plan de secours, nous avons quadruplé les ordinateurs à disposition des élèves et multiplié les partenariats avec des institutions comme la TELUQ. Nous avons fait des bonds de géant dans le domaine. »

Des investissements pour l’avenir des écoles québécoises

Les infrastructures scolaires, notamment les bâtiments, ont souvent été pointées du doigt pour leur vétusté et leur manque d’aération alors que la pandémie battait son plein.

« Nous avons investi 8,3 milliards dans nos écoles durant les trois dernières années pour les agrandir et les rénover. On construit plus rapidement et avec de meilleures normes qu’auparavant. »

Le ministre Roberge a aussi souligné l’importance du préscolaire et du parascolaire pour mieux accompagner les élèves tout au long de leur parcours à l’école.

« On a investi sur du long terme pour le préscolaire. On veut pouvoir détecter les difficultés rapidement et outiller les élèves dans leur parcours scolaire. On a aussi investi dans le plaisir d’être à l’école, avec une récréation supplémentaire et 120 millions par an dans les activités parascolaires. Les élèves peuvent faire du sport, des arts et développer un sentiment d’appartenance à leur école. »

Pour mettre en place ces mesures, le gouvernement a pris acte du retard du Québec dans le domaine et n’a pas hésité à s’inspirer de ce qui existait à l’étranger.

« Pour ce qui est du préscolaire, on est allés voir ce qui se fait en Ontario et à New York par exemple. On s’est inspirés de modèles qui ont fait leurs preuves. »

La formation professionnelle, au cœur du projet éducatif du gouvernement

Le chantier de la formation professionnelle fait partie des solutions mises de l’avant par le gouvernement pour répondre à la pénurie de main-d’œuvre qui menace l’économie québécoise. Le ministre Roberge a rappelé que la réussite d’une telle politique dépend aussi de l’implication du milieu des affaires.

« On a besoin de la communauté d’affaires pour améliorer la valorisation de la formation professionnelle. Il faut des partenaires qui acceptent cette nouvelle façon d’étudier et de travailler. »

Citant l’exemple allemand, le ministre Roberge a mis en lumière les orientations des politiques gouvernementales en la matière, rappelant les objectifs pour l’avenir.

« On veut continuer de stimuler la formation et d’améliorer les parcours. On a déjà créé des programmes courts et investi massivement dedans. C’est un chantier essentiel dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, et nous continuerons d’y mettre les ressources nécessaires. »


La causerie est disponible pour écoute sur la chaîne YouTube de la Chambre.

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