Travailler ensemble au temps de la COVID-19

Texte d’opinion cosigné par Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre, et un collectif du milieu des affaires, et publié dans Le Devoir, Le Soleil, La Tribune, le Quotidien, La Voix de l’Est et Le Droit. La liste des signataires suit le texte.

 

Le monde fait face à une crise sanitaire d’une ampleur inégalée. Cette épreuve collective se traduit par de nombreux drames humains. Nous avons une pensée pour tous les Québécois présentement touchés de près ou de loin par la COVID-19.

 

Les défis inédits que cette situation présente sont nombreux. À commencer par la pression immense que subissent notre système de santé et son personnel soignant et de soutien. Ces héros de tous les jours ne ménagent aucun effort pour soigner ceux qui sont atteints du virus et lutter contre la propagation de la maladie. C’est l’ensemble de notre société qui leur en est reconnaissante.

 

La crise de la COVID-19 est également une crise économique sans précédent. En moins d’un mois, des centaines de milliers de Québécois ont perdu leur emploi. Des dizaines de milliers d’entrepreneurs voient les résultats d’années de labeur anéantis. Des entreprises phares de notre économie, ambassadrices du Québec ici et ailleurs, se questionnent aujourd’hui leur capacité de survie.

 

Nos organisations travaillent sans relâche pour les aider à traverser la tempête et à éviter le naufrage. L’heure est à la solidarité. La priorité est la santé et le bien-être de tous. La somme de nos efforts collectifs fera la différence, et nous avons tous un rôle à jouer.

 

C’est ce que font quotidiennement les camionneurs et livreurs, les éducatrices en fonction, les producteurs agroalimentaires, les fournisseurs de produits et de services sanitaires, le personnel d’entretien et de sécurité, les services alimentaires, les travailleurs en épicerie, les dépanneurs et pharmacies, les fournisseurs de services de télécommunication, d’énergie et de transport, ainsi que tous les autres.

 

Ailleurs dans le monde, des mesures similaires à celles prises ici pour freiner la propagation du virus sont mises en œuvre et certaines ont déjà connu du succès. Il nous faudra toutefois garder la tête froide et faire preuve de résilience, car même dans les pays qui ont rapidement agi, la suspension des activités économiques a duré au moins deux mois. 

 

Nous devons nous adapter rapidement et trouver de nouvelles façons de travailler pour permettre à notre économie de se redresser dès que possible. Les gouvernements et nos élus ont aujourd’hui un rôle crucial à jouer et une responsabilité à assumer pour aider les entreprises qui essaient tant bien que mal de s’adapter aux nouvelles mesures. C’est aujourd’hui qu’ils peuvent faire une différence.

 

Les dernières semaines ont démontré à quel point nous savons innover. Outre l’apport inestimable des travailleurs en fonction, les entreprises ont effectué une transformation numérique en accéléré. Les épiceries et restaurants ont modifié leurs installations et adapté le parcours client pour protéger la santé de leurs employés comme celle de leur clientèle. Certaines entreprises ont même conçu, testé et démarré, en quelques jours à peine, la production de nouveaux produits pour répondre aux urgents besoins en fournitures médicales! Leurs histoires médiatisées nous inspirent et continueront de le faire encore longtemps.

 

Même si cela ne sera pas facile, nous invitons toutes les entreprises du Québec qui le peuvent à suivre le pas et à mettre en œuvre des solutions qui permettront une reprise de leurs activités dans le respect des plus hautes normes d’hygiène et dans les meilleurs délais. 

 

Nous devons repenser l’organisation du travail et reconfigurer nos milieux pour répondre aux défis liés à la situation actuelle et réduire le risque de propagation du virus. Les entreprises, les syndicats et les instances publiques doivent collaborer étroitement pour s’entendre sur un cadre de prévention et de santé et sécurité au travail qui permettra une relance graduelle dans un contexte où des cas de contamination à la COVID-19 continueront d’être recensés. 

 

La prolongation de l’arrêt des activités des entreprises jusqu’en mai est une terrible tragédie pour plusieurs d’entre elles. Souhaitons que cette période additionnelle permette la mise en place de méthodes de travail qui rassureront tout autant les travailleurs que les clientèles, et ce, tant pour les entreprises actuellement en activité dans le cadre des services essentiels, que pour celles qui redémarreront dès que possible. Ce nouveau report appelle à une aide gouvernementale énergique. Il faut sauver le plus d’entreprises possible pour espérer une meilleure reprise.

 

La situation est encore nouvelle. Les gouvernements du Québec et du Canada sont actifs sur tous les fronts et font un travail remarquable. Malgré de graves répercussions économiques, ils prennent des décisions difficiles, mais nécessaires. Les restrictions et moyens mis en place aujourd’hui permettront de limiter les dommages et d’assurer la relance le moment venu.

 

Le gouvernement et les associations patronales voudront, très prochainement, convenir d’un plan de reprise graduelle qui devra mobiliser d’avance les secteurs considérés comme prioritaires. En travaillant tous ensemble au temps de la COVID-19, nous pourrons surmonter cette crise et assurer une relance efficace et rapide de notre économie.

 

Les signataires :

 

Yves-Thomas Dorval, président et chef de la direction, Conseil du patronat du Québec (CPQ)

 

Michel Leblanc, président et chef de la direction, Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM)

 

Charles Milliard, président-directeur général, Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ)

 

Véronique Proulx, présidente-directrice générale, Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ)

 

François Vincent, vice-président, Québec, Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI)

 

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