Réussir la réorganisation du travail et renforcer l’expérience « centre-ville »

Le 18 novembre dernier se tenait le Forum stratégique « J’aime travailler au centre-ville », un événement organisé par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain avec la participation financière du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie. Cet événement a été propulsé en collaboration avec Pattison et en partenariat avec l’Autorité régionale de transport métropolitain.

Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, ministre responsable du Développement économique régional et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal, et Valérie Plante, mairesse de la Ville de Montréal et présidente de la Communauté métropolitaine de Montréal, nous ont fait l’honneur de leur présence.

360 participants étaient réunis au New City Gas pour entendre des acteurs clés de la communauté d’affaires faire le point sur la réorganisation du travail et la mobilité au centre-ville et échanger sur les thèmes de l’attractivité et de la créativité.

Repenser la vocation du bureau

Tout au long du Forum, nos panélistes ont été unanimes : il est nécessaire de repenser le rôle du bureau afin de créer des espaces inspirants pour les employés.

« La vocation du bureau, à notre avis, est de générer de l’innovation et de la créativité et d’augmenter le plus possible les contacts sociaux. Nous avons réaménagé l’ensemble des bureaux d’Ivanhoé Cambridge pour séduire les employés et leur donner envie de revenir. »
– Élise Proulx, cheffe, Développement économique, Québec, Ivanhoé Cambridge

« Les gens qui travaillent dans les institutions financières de demain travailleront dans des espaces aussi excitants que les Ubisoft de ce monde. Il y a de la recherche pour améliorer la qualité des espaces de travail et stimuler les gens, afin que la présence au bureau devienne une expérience. »
– Jean Laurin, associé, président et directeur général, Québec, courtier immobilier agréé, dirigeant d’agence, Avison Young

« Le concept de “voyage d’affaires local” est très important. Lors de leurs journées au bureau, les gens veulent rencontrer leurs clients, prévoir leurs lunchs, bénéficier des attraits culturels, aller voir une pièce de théâtre en soirée. »
– Élise Proulx, cheffe, Développement économique, Québec, Ivanhoé Cambridge

Les risques du télétravail

Selon Élise Proulx, le télétravail risque de mettre en jeu notre économie, mais aussi notre capacité à innover.

« Un centre-ville montréalais fort va faire une province forte. Quand Montréal va bien, les régions vont bien également. Il est essentiel de miser sur un centre-ville fort où les commerçants sont vivants et où il y a une activité économique intéressante. »

« Nous sommes des bêtes sociales. L’innovation, la créativité, les collisions d’idées, et les échanges proviennent du contact humain. Nous devons avoir ces interactions pour créer des choses nouvelles. Si nous sommes toujours en télétravail, nous risquons de stagner. »
– Élise Proulx, cheffe, Développement économique, Québec, Ivanhoé Cambridge

Le centre-ville bénéficie des synergies entre les entreprises, les employés et les commerçants. Afin d’assurer le retour des travailleurs, tout le monde doit y mettre du sien.

« Nous devons laisser les entreprises décider. Elles connaissent leurs employés, elles connaissent leur modèle d’affaires. Mais nous devons encourager les travailleurs à revenir. Ça va mieux, mais il faut aller plus loin. J’aimerais qu’on ait un taux de 3 à 4 jours par semaine. »
– Valérie Plante, mairesse de la Ville de Montréal et présidente de la Communauté métropolitaine de Montréal

« En ramenant les gens, on garantit un futur, une énergie au centre-ville. C’est grâce à cela que nous allons inciter de nouvelles entreprises et des joueurs internationaux à s’installer à Montréal. »
– Danny Déry, vice-président, Centre conseil Expérience employé, Banque Nationale

Adapter le transport aux nouveaux modes d’organisation du travail

Les profils de circulation postpandémie donnent lieu à de nouvelles réflexions.

« Depuis la fin de la pandémie, nous faisons face à une révolution sur le réseau routier et le réseau autoroutier. Les mardis, mercredis et jeudis, nous pouvons observer une congestion équivalente, et parfois même plus importante, à celle que l’on retrouvait dans le passé en termes de débit, de files d’attente et de délais. On voit toujours des périodes de pointe les lundis et vendredis, mais elles sont beaucoup plus faibles. On constate également plus de déplacements pendant la journée (à l’extérieur des heures de pointe) ainsi que la fin de semaine. »
– Fadi Moubayed, directeur général territorial de la région métropolitaine de Montréal, ministère des Transports et de la Mobilité durable

Pour mieux répondre à ces nouvelles habitudes, nous devons repenser le réseau, mais aussi miser sur le transport collectif pour changer la « culture de l’automobile ».

« Nous devons changer la culture de l’automobile pour deux raisons. Premièrement, la congestion nous coûte 4,2 milliards de dollars par année. Deuxièmement, en raison de l’étalement urbain, nous n’avons pas les structures de transport en commun nécessaires pour bien desservir les milieux à faible densité. C’est à cela que nous devons nous attaquer. »
– Benoit Gendron, directeur général, Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM)

Selon le ministre Fitzgibbon, le REM aura des répercussions importantes sur notre vision du transport en commun.

« Le REM apportera une prise de conscience collective de l’importance du transport en commun. Nous allons probablement voir une mobilisation des citoyens et des gouvernements pour en avoir davantage. »
– Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, ministre responsable du Développement économique régional et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal

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