Les mutations de l’industrie de la mode

L’image de la couturière d’autrefois, aux pratiques artisanales dans son petit atelier, est bien dépassée. Aujourd’hui, à l’instar de l’industrie de la musique, le secteur de la mode et du vêtement connaît une mutation profonde qui bouleverse ses codes et, par la même occasion, son modèle de croissance. Désormais, ce sont les technologies du numérique qui participent au dynamisme économique en transformant les modes de production, de consommation et d’échanges. Selon un rapport réalisé par le groupe de travail Mode & Vêtement, l’industrie de la mode québécoise doit relever 5 grands défis pour continuer à être génératrice de richesse pour le Québec.

Les 5 défis de l’industrie de la mode

Avec plus de 28 000 emplois [1], la mode constitue une industrie majeure au Québec, avec sa métropole, Montréal, qui se positionne au troisième rang en Amérique du Nord pour la fabrication de vêtements. Pour maintenir la compétitivité de ce secteur et contribuer à la prospérité économique du Québec, l’industrie doit relever cinq grands défis[2] :

  • L’intensification et l’harmonisation du maillage entre créateurs, fabricants, détaillants et grossistes-distributeurs dans toute la chaîne logistique ainsi qu’avec d’autres secteurs créatifs et innovants;
  • L’actualisation et l’animation de l’image de marque de l’industrie auprès des entreprises et de l’ensemble de la société;
  • Le rehaussement des compétences (recrutement, formation et relève) en adéquation avec les besoins de l’industrie;
  • Le renforcement de la capacité d’adaptation de l’industrie en fonction des nouvelles tendances et exigences du marché mondial;
  • L’amélioration de la capacité de l’industrie à faire face à la concurrence sur le marché local et à croître sur les marchés hors Québec.

Mobiliser les différents acteurs de l’industrie pour travailler davantage ensemble, partager les expertises, agir collectivement et créer une image de marque notoire et moderne, voilà ce qui contribuera à galvaniser un marché en pleine croissance, et qui permettra au Québec et à Montréal de se tailler une place de choix sur le marché mondial.

La mode à l’heure de l’innovation

La mode québécoise se caractérise par ses nombreux entrepreneurs, gestionnaires et créateurs dont la capacité d’innovation révolutionne l’industrie, aussi bien au niveau des modes d’organisation, de la production que des tactiques de vente et de mise en marché.

Comme beaucoup d’autres secteurs, la mode évolue au gré des bouleversements créés par le développement des nouvelles technologies. Que ce soient le commerce en ligne ou les réseaux sociaux, le numérique transforme les modes de production, de consommation et d’échanges.

Les entreprises qui tireront leur épingle du jeu sont celles qui feront preuve d’innovation et de créativité, celles qui sauront provoquer des expériences engageantes, enrichissantes et uniques auprès des consommateurs, en améliorant, par exemple, le processus de commande, de logistique du transport et de gestion de l’approvisionnement, en mettant au point une nouvelle matière vestimentaire, en créant des expériences en magasins ou en développant l’interactivité d’une marque à travers le Web, la mobilité et les réseaux sociaux.

On pense notamment à Poches & Fils et Eläma, qui réinventent respectivement le vêtement personnalisé et le monde de la fourrure, ou encore à Hexoskin et OMSignal pour leur génie créatif dans le vêtement intelligent. Ce savoir-faire rayonne à l’international, comme c’est le cas pour Yoga Jeans et SSENSE.

Les changements auxquels l’industrie de la mode doit faire face sont nombreux. Grâce à son dynamisme, le secteur a tous les atouts pour réussir à relever ces défis et s’adapter aux nouvelles tendances et exigences d’un marché mondial en constante évolution.

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Cliquez ici pour découvrir plus d’informations et pour accéder au cahier réalisé par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, en partenariat avec mmode - La Grappe mode  et le Ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale.


[1]Rapport du groupe de travail mode & vêtement, p.17

[2] Rapport du groupe de travail mode & vêtement, p.31

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