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Bombardier a apporté les correctifs nécessaires

Texte d’opinion signé par Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et publié dans La Presse+.

Il est normal que les Québécois aient réagi aussi fortement à la décision de Bombardier d’octroyer des hausses de rémunération importantes quelques mois à peine après avoir reçu un appui financier massif de la part des gouvernements.

L’investissement public consenti pour la réalisation de la C Series rend en effet légitime le questionnement d’octroyer de fortes hausses de rémunération à la haute direction avant même de savoir si le plan de redressement de l’entreprise et le plan de déploiement de la C Séries vont fonctionner.

Le message a été fort, et la réaction a été somme toute rapide. Quatre jours après avoir commis l’impair, l’entreprise a démontré qu’elle reconnaissait sa maladresse et prenait ses responsabilités. Elle a reporté à 2020 l’octroi des hausses de rémunération, ce qui assure de lier cette augmentation à la réussite du plan de redressement de l’entreprise et du plan de déploiement de la C Series.

C’est ce qu’on attend d’une direction d’entreprise qui assume son rôle de fleuron économique.

La décision de repousser l’octroi des hausses de rémunération est la bonne. De cette façon, si l’entreprise n’obtient pas de bons résultats et qu’elle ne crée pas de valeur pour ses actionnaires, la rémunération ne sera tout simplement pas versée.

Ce type de politique de compensation incitative, avec des paiements différés, est une bonne pratique, tout à l’avantage des actionnaires. L’utilisation d’outils de rémunération variables, tels que les bonis, émissions d’options d’achat et autres rémunérations différées, font partie des meilleures pratiques pour s’assurer de l’alignement des décisions des dirigeants avec l’intérêt de l’entreprise à long terme, car ils tiennent compte des fluctuations d’une année à l’autre. 

La solution adoptée par Bombardier est donc tout à l’avantage des Québécois, dorénavant en partie actionnaires de la C Series.

Le temps est venu d’admettre que Bombardier a apporté les correctifs nécessaires.

Les attentes envers Bombardier sont immenses pour qu’elle rencontre ses objectifs commerciaux et financiers. Nous espérons évidemment tous que l’entreprise pourra de nouveau créer des emplois et réembaucher les travailleurs mis à pied au cours des dernières années.

Il n’est surtout pas approprié de considérer régler ce débat en créant un précédent par lequel l’Assemblée nationale s’autoriserait à s’immiscer dans des décisions de compensation d’une entreprise privée. Cela affecterait clairement la capacité des entreprises à se doter des meilleurs talents et créerait une incertitude sur les marchés. Nous ne devons pas créer ce précédent injustifié.  

Il nous faut plutôt passer à la prochaine étape et reconnaître que si nos entreprises peuvent à l’occasion errer, elles ont aussi la capacité de s’amender. Ce qui importe maintenant, c’est la réussite du plan de match d’ici 2020.

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