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Communiqué : La Chambre prend position en faveur d'universités «plus concurrentielles» et financièrement mieux nanties pour la région de Montréal


La Chambre de commerce du Montréal métropolitain prend position en faveur d'universités «plus concurrentielles» et financièrement mieux nanties pour la région de Montréal

 

Montréal, 19 janvier 2000 –La Chambre de commerce du Montréal métropolitain a rendu publique aujourd'hui sa position quant à l'avenir des universités de la région métropolitaine, dans le cadre du débat entourant la préparation d'une politique des universités par le ministre de l'Éducation du Québec, M. François Legault.

«La Chambre, selon son président, M. Pierre Laferrière, croit que la qualité de l'enseignement universitaire est absolument indispensable au succès de la région métropolitaine et en particulier à l'essor de la nouvelle économie, moteur du développement de la métropole et du Québec.

«Or, dans la situation actuelle, nos universités ne sont plus en mesure de concurrencer efficacement les autres établissements du Canada et des États-Unis. À la suite de réductions de subventions de 22 % depuis 1994-1995, et tandis que les droits de scolarité étaient gelés, nos universités ont graduellement perdu leurs ressources financières. Elles disposent en ce moment de revenus disponibles de 9 500 $ par étudiant, comparativement à 13 500 $ pour les universités ontariennes et 15 000 $ pour les universités américaines.

«Dans ce contexte, elles ont de plus en plus de difficultés à recruter ou conserver des professeurs de haut niveau et elles perdent de plus en plus d'étudiants attirés par la qualité des cours et des équipements des universités ontariennes ou américaines.


«La Chambre estime qu'il est urgent de consolider le financement des universités de la Métropole, afin de le rendre plus proche de celui des universités du reste du Canada, à court terme.

"Les universités montréalaises étant à l'évidence des institutions publiques, la plus grande portion du financement additionnel doit venir du gouvernement du Québec à qui la Chambre demande de revenir au niveau de financement de 1994-1995.

«En même temps, elle propose que les universités obtiennent toute la latitude voulue afin de moduler les droits de scolarité en fonction des données du marché, et notamment, les coûts réels de la prestation des cours, la demande du marché, les salaires versés aux diplômés et la popularité de certaines options.

«Une telle libéralisation des droits de scolarité entraînera une hausse sélective des droits. La Chambre croit que toute hausse devrait être assortie de mesures de financement additionnelles permettant, notamment, un étalement plus long du remboursement de la dette étudiante, en fonction des revenus des diplômés.


«Par ailleurs, cette contribution additionnelle doit se faire par des ajustements graduels et en fonction d'une amélioration de la qualité de la formation disponible. Et les étudiants ne doivent pas faire seuls les frais d'un meilleur financement des universités. Le personnel, les enseignants, les dirigeants, la société et les milieux d'affaires doivent apporter une contribution à l'amélioration de la situation.
"Il est anormal que ce soit la population, en général, et donc une majorité de salariés de la classe moyenne, qui défraie entièrement les coûts de formation de ceux qui gagneront ensuite les salaires les plus élevés, soit, en ce moment, environ 30 % des jeunes.

«De plus, les étudiants québécois, qui jouissent des meilleurs programmes de prêts et bourses au Canada, ne payent qu'un peu moins de 18 % du coût de leurs études, comparativement à 33 % en Ontario et 35 % aux États-Unis.

«À condition que des mesures soient prises afin que toute hausse des droits de scolarité, même segmentée, n'empêche aucun étudiant talentueux de poursuivre des études universitaires, cette libéralisation est vitale pour le financement des universités et aussi pour que les principaux clients, les étudiants, puissent parler un peu plus avec le poids que représente leur contribution financière.

«La Chambre estime également que nos universités doivent faire des efforts accrus afin de réduire la lourdeur de certaines structures et accroître leur capacité de s'adapter rapidement aux besoins du marché. Cette plus grande souplesse doit se refléter également dans les conventions collectives qui lient les institutions universitaires, afin de fournir, en bout de ligne, un service de qualité accrue aux étudiants qui sont les seuls clients des institutions.

«La Chambre reconnaît également que les universités ne répondent pas à un rôle utilitaire et qu'elles doivent demeurer un foyer pour l'évolution de la pensée et de la connaissance. Elle ne prône donc pas une vision fonctionnaliste des universités ou une hiérarchisation de celles-ci. Cependant, elle croit que les universités devraient tendre à se différencier en développant plus rapidement et plus spécifiquement les secteurs d'excellence pour lesquels elles sont déjà reconnues. C'est pourquoi elle appuie l'idée d'un financement partiellement ciblé de la part du gouvernement.

«Enfin, conclut M. Pierre Laferrière, nous sommes conscients que pour les jeunes diplômés et les étudiants, la question de l'arrimage au marché du travail est problématique. Nous croyons que sur ce plan, les milieux d'affaires sont en mesure de s'activer pour favoriser le développement de stages ou d'enseignement «coopératif».

«Surtout, affirme le président de la Chambre, nous croyons que toute notre société doit se mobiliser afin de reconnaître et supporter l'importance d'une formation universitaire de très haute qualité, élément indispensable au succès de notre société en général, et de l'économie du savoir en particulier». 

 

La Chambre de commerce du Montréal métropolitain compte au-delà de 7 000 membres. Sa mission première est de représenter les intérêts de la communauté d'affaires du Grand Montréal. Ses objectifs : être en tout temps pertinente pour ses membres, crédible auprès du public et influente auprès des gouvernements et des décideurs.

 

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