Patrimoine : le milieu des affaires, un acteur clé

Les célébrations du 375e anniversaire de Montréal qui débutent dans quelques jours ne manqueront pas de nous rappeler toute la riche histoire de notre métropole. Cette histoire est visible au quotidien dans les rues de Montréal, ce qui contribue d’ailleurs à charmer à la fois ses citoyens et les visiteurs qui animent la vie montréalaise. Tant le patrimoine bâti historique que le patrimoine moderne définissent la métropole et façonnent son caractère unique.

Les bâtiments et les symboles patrimoniaux montréalais sont des actifs stratégiques qui doivent servir au développement de la métropole. La protection efficace du patrimoine et sa mise en valeur nécessitent toutefois des réinvestissements majeurs qui ne peuvent pas reposer uniquement sur des fonds publics. En ce sens, le milieu des affaires est appelé à jouer un rôle incontournable dans le développement et la mise en valeur des sites patrimoniaux.

Le 1er mai dernier, la Chambre a présenté son mémoire sur le projet de Plan d’action en patrimoine 2017-2022 de la Ville de Montréal. Elle fait valoir la nécessité pour la Ville d’adopter une approche proactive dans la requalification des ensembles identitaires et des bâtiments d’envergure. En outre, la Chambre appelle la Ville de Montréal à jouer un rôle de premier plan dans la gestion de son patrimoine, et ce, en complémentarité avec les compétences qui relèvent du gouvernement du Québec.

Voici trois faits saillants du mémoire de la Chambre :

Une approche vivante

L’approche de la Ville doit être vivante et favorable à l’actualisation des sites patrimoniaux pour que le plan d’action en patrimoine fonctionne. Montréal ne doit pas devenir une ville-musée et ses édifices patrimoniaux doivent demeurer vibrants. Une ouverture à la requalification est donc essentielle afin d’attirer des promoteurs qui viendront insuffler une nouvelle vie à nos immeubles d’exception.

Aucun lieu, aussi historique et patrimonial soit-il, ne peut survivre sans réinvestissement. La majorité des bâtiments patrimoniaux qui représentent actuellement un enjeu nécessiteront le concours de promoteurs privés pour actualiser les vocations et justifier les investissements requis. L’intégration de ce patrimoine dans la trame contemporaine représentera un autre symbole de la vitalité de la métropole. De nombreux exemples de résultats favorables peuvent être observés, notamment la Gare Viger et l’Hôtel Windsor.

Des reconversions nécessaires

Plusieurs immeubles représentent des défis pour les années à venir, notamment l’Hôpital Royal-Victoria et l’Hôtel-Dieu. À cela s’ajoutent certains bâtiments du patrimoine religieux de Montréal qui font partie de la trame architecturale de la ville et qui démontrent un fort potentiel. Il importe donc que la Ville établisse en amont ses stratégies de reconversion et de valorisation afin d’éviter de longues périodes de sous-utilisation qui entraîneront des coûts supplémentaires.

La concertation, une démarche porteuse

Il est primordial de réunir les différentes parties prenantes autour d’une même table tôt dans le processus. Promoteurs privés, élus et défenseurs du patrimoine ont tous un rôle à jouer dans la réussite des projets dans des délais et des coûts raisonnables. Le récent classement de la Maison Alcan est un merveilleux exemple de cette concertation. On a ainsi pu déterminer ce qui devait être classé et ce qui pouvait être actualisé. La Chambre a d’ailleurs participé à cette démarche constructive et se porte volontaire pour appuyer ces processus à l’avenir.

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