Le jeudi 4 mai dernier, les premiers ministres du Canada et de l’Irlande, Justin Trudeau et Enda Kenny, ont échangé sur les liens étroits qui rassemblaient leurs deux pays. Lors de cet événement, des étudiants de l’École nationale d’administration publique étaient présents. Quels sont les messages clés retenus par notre relève? Quelles sont les caractéristiques d’un bon leader, selon elle? Aperçu d’une génération pour qui la mondialisation est ancrée dans son ADN.
Les 3 messages qu’ils retiennent
- Des liens historiques et économiques
La relation entre le Canada et l’Irlande s’illustre d’abord par des liens historiques. À ce titre, Justin Trudeau a rappelé que les Irlandais ont contribué à bâtir Montréal et constituaient, au Canada, une importante communauté. Cette relation est également économique puisque les échanges commerciaux bilatéraux totalisent 2,3 milliards de dollars 1.
« Les premiers ministres ont établi les bases pour que les deux pays travaillent bien ensemble » – Marie-Josée Frenette
- L’AECG : une opportunité pour tous
Cette économie se renforce d’autant plus avec l’Accord économique et global (AECG), signé entre le Canada et l’Union européenne. Les premiers ministres ont abondamment parlé du sujet, mettant en exergue un rapprochement des deux puissances sur la scène internationale. M. Trudeau a notamment souligné l’importance de l’aide et du soutien de l’Irlande dans la mise en œuvre de cet ard.
Les premiers ministres ont également donné leur vision du libre-échange : un moteur de croissance économique, aidant les classes moyenccones à devenir fortes, prometteur pour les générations futures. À cet égard, l’AECG sera créateur d’opportunités en matière de main-d’œuvre. La relève doit donc s’intéresser dès maintenant aux perspectives d’emploi qui s’ouvrent à elle.
« Les accords de libre-échange, dotés d’une dimension tant économique qu’humaniste, sont la clé de la mondialisation »
– Benite Manaka
Dans un contexte européen mouvementé (élections présidentielles tendues en France, négociations entourant le Brexit), Enda Kenny a souhaité rappeler la différence entre le patriotisme et le nationalisme : « Patriotism grows in the heart, where nationalism grows in destruction ». Le premier ministre irlandais s’est dit profondément attaché à l’Union européenne, expliquant que vivre et travailler librement à travers l’Union européenne était un gage de succès pour son pays.
« Pour moi, le patriotisme, c’est aimer son pays; le nationalisme, c’est détester celui des autres » – Cédric Debernard
Les principales qualités qu’ils recherchent chez un leader
… et qu’ils ont retrouvées chez les deux premiers ministres.
- Une vision, notamment à long terme. Cela implique une bonne capacité d’analyse, une équipe qui partage cette vision et la volonté de poser les bases d’une gestion saine, sur le long terme, pour l’intérêt de la structure.
- Une proximité avec les gens. Ces derniers doivent pouvoir s’identifier à lui, se sentir proches de lui et partager ses valeurs.
Cette proximité passe notamment par une accessibilité au leader. On est dans la politique 2.0., où la personnalité est présente sur les réseaux sociaux et rejoint les gens facilement.
Il en découle un charisme naturel. Le leader devient quelqu’un qui sait rassembler les foules et s’adresser à elles.
Ce billet a été réalisé à partir des témoignages des étudiants de l’ÉNAP : Kasandra Hernandez; Tom Sedzro; Éric Bergeron; Amadou Diallo; Lionel Ghislain; Bénite Mandaka; Kasandra Hernandez; Cédric Debernard; Marie-Josée Frenette.
La participation des étudiants à cette conférence s’inscrit dans le cadre du programme Leaders de demain et a été rendue possible par Power Corporation du Canada.