400e : Invitons-nous à la fête !Texte d'opinion signé par Isabelle Hudon

Texte intégral signé par Isabelle Hudon, présidente et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, et publié dans le Voir du 26 juin 2008.

400e : Invitons-nous à la fête !

En fondant Québec, il y a quatre siècles, Samuel de Champlain faisait bien plus que créer une ville sur le cap Diamant : il ancrait la présence francophone en Amérique et entreprenait l'écriture d'une histoire qui n'est pas près de s'éteindre. Il inaugurait une lignée d'illustres fondateurs, venus de partout en Europe, qui incluait, bien sûr, les Laviolette et les de Maisonneuve, mais aussi les Peter Stuyvesant (New York), les John Winthrop (Boston) et les Jean-Baptiste Le Moyne (Nouvelle-Orléans), pour n'en nommer que quelques-uns.

Bref, c'est à l'intérieur des murs de Québec que naissait, d'une certaine manière, la vie urbaine en Amérique du Nord et que commençaient à prendre forme les moteurs économiques d'aujourd'hui.

Dans ce contexte, il ne fait aucun doute dans mon esprit que le 400e anniversaire de la ville de Québec nous offre aussi à nous, Montréalais, bien des raisons de célébrer. À mes yeux, il s'agit de rien de moins que l'événement de l'année 2008, sans oublier que la fête n'est qu'à 250 kilomètres de chez nous !

Ainsi, les Montréalais sont non seulement invités à célébrer et à redécouvrir leur Capitale, mais ils sont aussi – et surtout – conviés à s'approprier une partie de la fête. Tout cela pour dire que le 400e et les célébrations qui l'entourent ne sont pas seulement l'affaire de Québec, mais de tout le Québec.

Depuis le début de l'année, on a fait grand cas dans nos médias des péripéties encourues par les responsables de l'organisation des fêtes du 400e. À mon avis, il est bien dommage que de tels problèmes portent ombrage à l'envergure de l'événement. Aussi, on peut regretter que la promotion de la fête elle-même n'ait pas pris davantage de place dans l'espace médiatique montréalais et que l'effervescence de la fête ne se soit pas complètement rendue jusqu'à nous.

Qu'à cela ne tienne ! Le 400e, c'est aussi un peu notre fête et, dans ce contexte, il n'y a pas trente-six solutions : on fait nos valises et on s'invite ! C'est d'ailleurs dans cet esprit, celui de prendre l'initiative et de joindre la fête, que j'ai lancé une première invitation, à l'autre bout de la 20, au maire de Québec, Régis Labeaume. C'était la première fois, en 400 ans d'histoire de Québec et en près de 200 ans d'histoire de la Chambre, que le maire de la capitale venait à notre tribune. C'est tout dire du caractère exceptionnel et – puisque c'est le thème ! – historique de cette visite.

En venant à notre tribune pour discuter des célébrations du 400e, mais également de la complémentarité entre la capitale et la métropole, de leur potentiel et de leur capacité à travailler ensemble encore davantage, le maire Labeaume, accompagné du maire Gérald Tremblay, a répondu à l'appel. Et à voir défiler dans les bulletins de nouvelles les images des deux maires s'entendant comme larrons en foire, je me suis dit que cela avait vraiment valu la peine de créer l'événement et de provoquer les rencontres.

Ce faisant, nous avons pu en profiter pour rappeler aux Montréalais qu'ils sont effectivement conviés à être parties prenantes du quadricentenaire de leur capitale. J'ose espérer que nous avons pu ainsi amorcer un mouvement et créer des circonstances favorables pour nous permettre d'envisager avec enthousiasme la suite des choses.

À cet égard, les maires Tremblay et Labeaume ont beaucoup parlé de la notion de complémentarité qui existe entre leurs deux villes. Or, on a beau dire que c'est avant tout la complémentarité qui prévaut entre Montréal et Québec, que l'existence d'une rivalité est une légende urbaine – ou une « légende FM » –, il faut tout de même en faire la démonstration.

Justement, le 400e, c'est ça aussi : l'occasion idéale de prouver clairement que la notion de complémentarité ne figure pas seulement dans les discours et les manuels d'économie, mais qu'elle existe et qu'elle peut s'exprimer dans la fête.

Sur ce, convergeons fièrement vers la capitale et souhaitons-nous bonne fête !

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